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c'est tout moi

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  • la naissance et l'évolution d'un homo de province, ses espoirs, ses peines, ses amis, ses amours, ses plans cul, sa vie de PD bien remplit. Attention site réservé à un public avertit, interdit aux moins de 18 ans
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5 janvier 2007

celui qui revient!!!

ET voila, je reviens après une longue absence, trop longue à mon goût. Je n'avais ni l'envie, ni le courage de me remettre à écrire car la suite de ma vie à partir de 1999 est un enchaînement de fêtes, de rencontres, de bêtises, de choses formidables, de découvertes, d'amitiés, de trahisons, de bonheur, de passions, de haines, d'amour.... bref une période comme on aime en vivre, mais aussi une période si proche et si marquante que je ne souhaite pas en divulguer les secrets si tôt. Tout est si présent dans ma tête, si fort, ils sont tous là, ils me pourchassent dans mes rêves, dans mes pensées les plus intimes, je les aime tous tellement, mais je les ai tant hais.

Je voulais juste les citer, juste les faire apparaître dans mon blog, car ceux qui sont ici ont tous compté sans exception dans ma vie et çà ne serait pas normal que je ne leur trouve pas une place, une place méritée.

Géri, Gael, Pierre : mes amis les plus intimes, mes compagnons, mes confidents, mes amours, chacun d'entre eux m'a tant apporté, j'espère qu'un jour vous me pardonnerez.

Christelle, Nathalie, Juliette : mes chéries, les filles à PD les plus géniales du monde, chacune sa personnalité, presque toutes mariées maintenant, elles m'en auraient voulu de ne pas parler d'elles, surtout Christelle la jeune mariée! Elles m'ont fait découvrir les femmes, leur sensibilité, leurs faiblesses, leurs folies, j'espère qu'un jour vous me pardonnerez.

Sebastien, Jerome, Denis, Laam, Sunny, Myriam, Stephanie, Arnaud, Aurélie, Mathieu, Cedric, Damien..... et tous ceux que j'oublie mais qui restent au fond de mon coeur et de mes pensées!!! Je les ai tous aimé, différemment mais je les ai aimé plus que moi même. J'espère qu'un jour vous me pardonnerez.

Béa, mon amie, ma meilleure amie, ma confidente, ma grande soeur, on a tout partagé pendant plusieurs années, nos bonheurs et souvent nos malheurs, nos hésitations, nos regrets, nos vacances, nos fringues, nos passions, notre musique, nos délires, elle m'a si souvent conseillé, je lui dois tant. J'espère qu'un jour tu me pardonneras.

Je tiens à vous rassurer je ne vais pas mettre fin à mes jours, je voulais juste leur rendre hommage car ce sont mes amis, ils ont fait parti de ma vie pendant de nombreuses années, des années que j'ai voulu oublier, des années qui m'ont fait comprendre que je n'étais plus a ma place, du moins que je ne la trouvais plus. Je me suis battu contre moi même pour résister, pour avancer à leurs cotés, pour leur rester fidèle, en vain! Mai 2003 je les ai abandonné, je me suis abandonné à ma détresse, à mon mal être, à mon égoïsme.

J'espère qu'un jour vous comprendrez.

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25 août 2005

ca y est

coucou a tous

et bon courage pour cette rentrée qui ne saurait tarder

ça y est je me remet à écrire pour votre plaisir et surtout pour le mien

je vous souhaite bonne lecture

25 août 2005

celui qui prend sa premiere claque

Ça y est, j'avais un copain, un vrai, j'allais pouvoir enfin essayer de construire quelque chose avec un mec, je me faisais des illusions, je rêvais à une petite vie commune, à un petit appartement, un petit nid d'amour pour partager notre vie, nos envies, notre fougue. Je faisais déjà des projets  à long termes, espérant que Bruno allait rester auprès de moi des années et des années!!

Nous avons partagé des moments forts, nous avons partagé quelques semaines intenses, mais une ombre allait vite s'afficher au tableau, Monsieur aimait l'argent, aimait mon argent plus que moi. A l'époque j'habitais encore chez parents avec mon salaire comme argent de poche, nous pouvions avoir la belle vie, la vie qui plaisait à un opportuniste, la vie en CK, JPG.... et j'en passe... J'étais amoureux je m'en fichait pas mal de l'argent, mais mes amis ne l'entendaient pas de cette façon et la grosse Karina m'ouvrit les yeux, du moins essaya!! mais n'y arriva pas!!!

Il faut être pris pour être appris comme on dit, et bien moi j'ai vite appris! Le mois de juillet arriva très vite et le sujet des vacances revenait au devant de la scène toutes les cinq minutes. Je finis par l'inviter en vacances dans l'appartement de mes parents à Canet où nous allions pouvoir vivre ensemble comme un vrai petit couple. J'étais content de partager ce moment avec lui mais je déchantais très vite!

Nous sommes partis en voiture, avec la mienne bien sur, beaucoup plus confortable avec la clim, le cd.... lui n'avait qu'une vieille poubelle. Quelques heures plutard nous arrivions en terre catalane, c'était un samedi et donc il fallait obligatoirement sortir dans la boite la plus branchée du coin. Nous nous sommes retrouvés dans un complexe réputé de Barcarés où Monsieur m'a plaqué!!!

Il a eu droit à un scandale devant toute une assemblée béate et limite moqueuse et je l'ai planté là. Il a regagné l'appart d'une façon mystérieuse et encore inconnue à ce jour, et nous avons passé quinze jours de vacances chacun de notre coté. J'avais la voiture et cet été fut l'un des plus cho de mon existence, je me suis vengé en tapant une ribambelle de mecs, tout ce qui bougeait, dans la boite gay du coin on m'appelait la chaudasse de Nancy!!! quelle réputation!! De son coté, ce qu'il a fait je n'en sais rien!!!

Nous nous sommes séparés à Nancy et je n'ai plus de nouvelles depuis, et je m'en fout, j'ai pris ma première claque, mais au soleil, ça console!!!

20 avril 2005

avis aux lecteurs

Bonjour à mes amis, à mes lecteurs, à mes nouveaux lecteurs!

Je tiens juste à vous remercier pour l'attention que vous portez à mon blog.

Pour les petits nouveaux, sachez qu'il est recommandé de lire l'intégrité des messages car ceci est le récit chronologique de ma vie!

Etant actuellement beaucoup occupé par mon nouveau travail, je ne trouve helas pas trop le temps d'écrire mais ne vous inquietez pas, la suite ne saurait tarder.

Merci à tous et à bientot

6 avril 2005

celui qui plait

Comme tous les samedis je me retrouvais au volant de mon nouveau petit bolide bleu nuit, direction le "dernier sou" ma boite favorite. Au passage je choppais Karina, Béa et Sandra ma cousine, on allait faire la fete et reprendre nos habitudes de noctambules professionnels. Et ce soir là, Sandra est venu me parler d'un fameux Bruno, homosexuel, qui me trouvait pas mal et qui avait remarqué que je le regardais avec insistence. Sandra ne comprennait pas trop, elle ne savait pas encore que j'étais PD et avait du mal à suivre mes réactions quant à ce nightclubber. Je savais qu'au fond de moi brulaient les flammes de mon homosexualité refoulée, que la pression était devenue trop forte et qu'il fallait que je laisse sortir de mes tripes ce désir d'homme, cette sexualité hors norme, en me dévoilant à mes amies, elles me comprendraient, m'épauleraient, j'en étais sure.

Ce samedi fut le début, l'épanouissement de ma vie. On ne se lachait pas des yeux avec Bruno, il était aussi grand que moi, blond coupé très court, un look fashion victim, un corps superbement dessiné, il était moniteur de natation dans une piscine, il était surtout accompagné de tout le gratin des vrais noctambules de Nancy, les patrons de boites et leurs pouffes, les amis des poufes ,c'est à dire un troupeau de PD profitant de cette notoriété pour ne jamais rien payer et avoir les meilleurs places et tous les privilèges. Moi, je m'en fichais, je le voulais et son entourage je n'y faisais guère attention, boien que par la suite il m'a énormément servit. Il ne se passa pas grand chose ce soir là, on s'est dit bonjour, on a échangé quelques mots et il 'a raccompagné à ma voiture, nous nous sommes dit au revoir, il attendait que je fasse le premier pas mais je n'en fis rien, je le faisais attendre, à l'époque je pouvais me le permettre, et je suis parti sur les chapeaux de roues.

Nous nous sommes revu la semaine d'après, en arrivant dans la grande salle remplit de danseurs s'adonnant à des danses électroniques, je le voyais scrupter l'endroit à ma recherche, à la recherche du mec qui lui avait fait attendre une semaine entière pour le revoir. Il me trouva rapidement et se dirigea vers moi, nous avons passé la soirée à discuter, à danser, à nous amuser tout en nous lançant des regards passionnés. Ce soir là nous n'avons pas fait la fermeture, nous nous sommes éclipsés vers 4.00, et je ne le fit pas attendre plus longtemps, je l'ai ramené chez lui, je me suis garé devant la porte de son immeuble et là nous étions tout bete, rien ne se passait, on attendait que ce soit l'autre qui prenne une initiative. Et ce fut lui qui se lança, il posa sa main tremblante sur ma cuisse et se mit à la caresser, je sentais son regard chercher le mien, chercher mon approbation, je me suis penché vers lui et je l'ai embrassé.  Nos baisers étaient langoureux, trés sensuels, il avait déjà beaucoup d'expérience par rapport à moi et ça se sentait. Il était maintenant trés à l'aise et la situation bascula trés vite du sensuel au sexuel, je me lassais faire, je le désirais également depuis plusieurs semaines, je le laissais me toucher, me déshabiller. Ces doigts agiles ont eu vite fait de déboutonner mon pantalon, je bandais, je me retrouvais dans ma voiture avec un homme que je connaissais à peine, celui ci avait la main dans mon pantalon et me tripotait la bite, seule une fine couche de buée nous protégeait des regards des gens qui commencaient à sortir acheter leur pain ou promener leur chien.

C'était hyper excitant et Bruno s'avait s'y prendre pour rendre les choses encore plus passionnantes, il avait maintenant le visage à hauteur de ma braguette, il fit glisser mon pantalon au bas de mes jambes, laissant apparaitre mon boxer gonfflé de désir et mes jambes légérement recouvertes de poils fremissant sous ses caresses. Il me mordillait le gland au travers du coton tissé de mon calecon, je gemissais de plaisir, j'avais tellement envie d'avoir une relation sexuelle avec un homme, j'étais impatient, je lui plaquais la tete contre ma bite, et je la fis sortir de son enveloppe de tissus, elle surgit toute droite et il l'engloutit au fond de sa gorge, il me sucait avec insistence, je sentais qu'il avait vraiment envie de ca, qu'il aimait autant que moi sucer, il s'appliquait à me donner du plaisir. Les vas et vient de ses lèvres me réchauffaient le membre, je sentais monter en moi le désir charnel, l'envie de lui balancer mon sperme dans sa bouche, mais j'arrivais à me maitriser, je ne voulais pas le choquer pour une première fois vite fait dans une voiture. Il insistait, me gobant les couilles, me léchant comme un fou, il voulait que je lui jute dessus je l'avais bien compris et j'exécutais ses désirs sans rechiner. Au bout de 15 bonnes minutes je ne pouvais plus me retenir et mon jet de sperme abondant s'échoua au fond de sa bouche et dégoulina sur mes cuisses, tout en poussant de petits cris de soulagement et de plaisir je me vidais en lui. Je pensais avoir pris un plaisir égoiste à me faire sucer de cette facon sans rien lui faire de spécial mais il me dit qu'il avait pris son pied et que mon sperme était super sucré et donc trés agréable, il aimait, ca le faisait tripper, c'était le principal. Moi je comprennais que maintenant c'était moi qui tenait les renes avec les mecs et ca me plaisait.

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5 avril 2005

celui qui organise

La période militaire passée je ne revu guère mes amis troufions, on s'était tous liés d'une grande amitié mais nous nous sommes vite oubliés, chacun repartait vers sa vie, vers son avenir, vers son travail, sa copine, son copain. Moi je continuais à faire la fete, je profitais de l'avant "Restaurant le Vert Bois" pour me livrer à encore plus d'extravagances nocturnes, je me rendais tous les week end dans ma boite de nuit préférée accompagné de mes acolytes, et la semaine  était dédiée aux nombreuses soirées chez Karina qui se terminaient toujours par une beuverie sans nom!! Les soirées s'enchainaient à des rythmes endiablés, soirée choucroute ou plutot vin blanc.... soirée mexicaine ou plutot téquila.... soirée chinoise ou plutot saké, soirée Beaujolais en plein mois de février, tout était prétexte à faire la fete et surtout à boire plus que de raison.

Fin février, il se déroula une soirée formidable, ma Mère et Michel se sont mariés, c'était le troisième mariage de Maman, c'est moi qui l'ai organisé, une soirée formidable, sans aniccroche, si ce n'est une brève apparition de mon grand père qui a jeté un froid sur la cérémonie civile, le pauvre vieux atteint de la maladie d'alzheimer ne comprennais pas ce qui se passait, ne reconnaissait pas ces frères et soeurs, ce fut un calvaire de quelques minutes auquel nous avons tous décidé de mettre fin en le reconduisant dans sa jolie maison de retraite, ma mère était boulversée, elle qui ne se faisait deja pas à l'idée de l'absence de sa mère partit si vite. Les choses s'enchainèrent tres vite avec un superbe vin d'honneur que nous avons eu la chance de faire dans la salle des mariages de la mairie où Maman travaille et ensuite par un repas dansant bien arrosé dans la salle panoramique de l'hippodrome de Nancy, ce fut une soirée mémorable, cadeau d'un oiseau de nuit, vilain petit canard à sa maman poule!

Nous étions tous les trois réunis, maintenant je parlais d'eux comme de mes parents, et Michel prennait son role de père encore plus au sérieux, il ne m'a pas adopté mais j'aurais été trés fier qu'il le fasse, ce n'est pas une situation facile ni une demande trés aisée à faire. Je n'ai donc jamais rien dit, nous vivons toujours dans la meme situation depuis. Et le grand jour arriva avec l'ouverture de notre restaurant, je travaillais en salle avec Michel et nous avions du personnel en cuisine, un chef, un commis et une plongeuse. Ma mère ne travaillait qu'occasionnellement avec nous, elle avait gardé son poste de fonctionnaire, il aurait fallut etre folle pour démissionner de l'administration vu la sécurité et les avantages que son travail lui assurait.

Nous avons donc débuté ce qui allait etre un long parcours familioprofessionnel semé d'embuches, de bons moments, de discussions, de disputes, de cavalcades, de stress. Au début j'a i eu beaucoup de mal à conscilier ma vie nocturne et diurne, je ne voulais pas quitter le monde de la nuit mais pourtant il le fallait bien si je voulais assurer au travail tous les jours. J'avais la chance que le restaurant soit fermé les week end , je pouvais donc vaquer à mes folles nuits, mais en semaine ce n'était pas la meme chose, et il m'aura fallu quelques semaines et quelques engueulades pour comprendre qu'il fallait que je me calme. Les jours passaient, les semaines, les mois, nous sommes vite arrivé à l'été 1997 où je repris mes activités d'homosexuel, je me redécouvrais une passion pour les hommes, j'en avais repéré un depuis un bon moment dans cette chère discothèque à laquelle je donnais mes week end en offrande. J'allais découvrir que je plaisais beaucoup aux hommes, et de là toute ma vie allait etre réorganisée!

26 mars 2005

celui qui débauche

Je continuais mon service militaire parsemé de mes folles virées nocturnes, j'y entrainais avec moi mes potes du regiment qui étaient ravis de passer leurs soirées entourés de jolies filles et ne manquaient jamais de me remercier et de me demander "mais comment tu fais?", et je leur répondais que c'était comme ça, que j'avais mes entrées dans le milieu de la nuit et qu'on m'appréciait, je me la pétais en fait, car il n'y a rien de bien valorisant dans cette situation.

J'habitais toujours chez mes parents, j'avais réussi à décider ma mère à garder la maison de mes grands parents et de la rénover, vu que ma grand mère était décédée et mon grand père placé dans une maison de retraite. Celà n'avait pas été des plus simples car la maison était en piteuse état, les anciens l'avaient laissé partir en décrépitude au long des années. Il fallait beaucoup d'argent pour tout refaire et j'ai donné un chèque assez important à ma mère pour débuter les travaux en attendant de pouvoir toucher à l'argent de la succession de ma grand mère. On vivait dans un bordel indescriptible, ils avaient vendu leur appartement et nous nous retrouvions dans une maison en plein travaux, dormant dans les platres à peine secs et la poussière omniprésente. Mais tout celà en valait la peine car c'était la maison de notre enfance à ma mère et à moi, c'était là qu'on avait grandit, c'était là qu'on avait vécu heureux entourés de l'amour de mes grands parents.

Fin 1996 nous avons tous les trois pris une grande décision, à ma sortie de l'armée nous allions nous associer pour reprendre ensemble le restaurant où mon beau père travailllait. Nous avions donc prévu d'ouvrir le 3 mars 1997. J'étais content, j'allais etre un petit patron, on allait travailler ensemble sans prise de tete, sans avoir trop peur du lendemain car l'affaire était saine et que Michel la connaissait déja trés bien. Nous avons donc fait toutes les démarches nécessaires afin de nous assurer un avenir florissant.

Je continuais à mener la grande vie, enchainant les missions officielles et les soirées officieuses, et la quille arriva trés vite en février et mon service militaire s'acheva par une soirée débridée dans notre boite habituelle, entourés de Karina, de Béatrice et de leurs amis respectifs. Nous avons tous pris une cuite de chez cuite qui nous a valut les félicitations de l'adjudant le lendemain matin au rapport, mais c'était à chaque fois la meme chose, tous les deux mois la soirée de la quille était terrible mais pour la 96/04 ça avait été d'enfer grace à mes passes droits, grace à l'oiseau de nuit que j'étais devenu en quelques mois. Moi qui n'était pas beaucoup sorti durant mon adolescence, je voulais me rattraper et en profiter deux fois plus que les autres. Je sombrais dans la débauche entrainant toujours avec moi un cortège de noctambules, une tripotée de filles toutes aussi belles les unes que les autres auxquelles biensur je ne touchais pas et leurs amis et mes connaissances masculines auxquels je mourrais d'envie de toucher.

Ma seule crainte à ce moment précis était ma peur de perdre cette image magnifique et en meme temps si peu glorieuse d'un jeune homme branché, ouvert à tout, entouré des fastes de cette jeunesse dorée, respecté pour ce qu'il pouvait apporter à ceux qui l'accompagnait, c'est à dire une image surréaliste de la vie, un oubli total des soucis journaliers, une enveloppe de strass et paillettes qui embelissait les nuits endiablées de cette élite de la luxure. J'avais peur de moi meme, de mon envie d'homme, de mes envies d'hommes, ça aurait été si simple de faire glisser ma main de quelques centimètres sur le corps d'un mec se trémoussant contre moi pour avoir l'honneur de remporter une bouteille de ce fameux breuvage, elixir des dieux, ce fameux flacon d'ivresse. Mais j'avais peur de leurs réactions, j'avais peur de sentir la gène qui serait transparue de cette main abandonnée sur le jean griffé d'un de ces fils à papa si puritains. Ils n'auraient rien dit sur le moment, mais je pense qu'ils en auraient parlé ensemble par la suite et ça aurait été fini du mec cool et sympa, j'avais peur qu'à leurs yeux je redevienne le sale PD de service, que je retrouve dans ce troupeau de males un salaud de Medhi.

Je m'étais fabriqué une image, certe pas trés reluisante, mais je ne voulais surtout pas la perdre, surtout pas maintenant, pas au moment où on s'interressait enfin à moi, où on me reconnaissait dans la rue, où c'est moi qui pouvait à mon tour emmerder les autres, en les méprisants ou tout au contraire leur faire le grand honneur de leur adresser la parole ou leur lancer un regard qu'ils percevaient presque comme une récompense. J'avais pris une sacrée revanche sur la vie, j'avais réussi par ma force de caractère à inverser les roles. Je me sentais fort du haut de ma débauche.

20 mars 2005

celui qui connait la debauche

L'année 1996 passa à une vitesse folle, j'étais toujours au service de Madame et du Général, mais je passais la plupart de mes week end en bonne compagnie dans la discothèque à la mode de l'époque qui se trouvait dans la banlieue nancéeinne. Ma charmante cousine Sandra, aussi débauchée que belle y travaillait, ce qui me simplifiait bien l'accés des lieux et les rencontres. Je jouais au cake dans ce club frenquenté principalement par des hétéros, j'étais entouré de belles filles, d'alcool à gogo, j'étais encore un privilégié, une sorte de VIP, j'adorais ça, qu'on prenne soin de moi, qu'on me laisse passer à l'entrée, je ne faisais jamais la queue, je ne payais jamais le vestiaire, on me saluait, on me chouchoutait. Je passais des soirées entières à m'arracher la tete au gin coca, à danser sur les podiums, allumant les nanas qui se dandinaient à mes pieds, aux pieds du mec le plus cool de la soirée, celui qui n'hésitait pas à se déhancher comme une pute pour exciter tout le monde, du moins ceux que ça interressaient!

Jusqu'au jour où j'ai marché sur les plates bandes d'une nana, qui avait déjà la main mise sur ce genre d'exhibition, c'était Karina, une fille assez forte, habillée tout de noir, elle émanait un charisme incroyable, elle en imposait, elle était arrogante, vulguaire à souhait. C'était une portuguaise qui faisait le ménage de la boite lorsque l'endroit s'était vidé de tous ces gens venus chercher quelques minutes de bonheur aux sons électroniques du DJ et aux plaisirs de l'ennivrement d'un quelconque alcool traffiqué. Nous nous sommes matés de haut et une semaine après nous étions devenus les meilleurs potes à la suite d'un aprés midi passé par hasard ensemble en ville.

Ce fut pour moi une révélation, je faisais mes débuts dans le milieu de la nuit, de l'extravagance, dans la débauche et les abus en tout genre. Nous étions devenus "associés" dans l'art et la manière de faire monter l'ambiance dans une boite de nuit, le patron nous laissait faire, on ne payait rien, il savait trés bien qu'il serait remboursé aux centuples rien que par nos prestations de semi salopes sur les podiums. Nous faisions gagner des bouteilles aux mecs qui assuraient le plus et on les chauffait, on les choppait tous les deux, ils se laissaient faire, qu'est ce qu'on ne ferait pas pour une bouteille gratuite en boite, j'en profitais tous les week end, ça devenait malsain, mais j'aimais tellement ça!

On nous enviait, on nous regardait comme des pseudo stars, c'était un peu pathétique, mais j'étais si heureux d'etre reconnu, d'etre apprécié et respecté après tout ce que j'avais subit précédemment, j'avais ma revanche sur la vie, je m'éclatais, je me libérais de tant de privations, de ce carquant familial si stricte qui m'avait été imposé jusque là, personne de mon entourage ne me voyait, on ne me jugeait pas, ou du moins je m'en fichais complétement de l'avis de ces étrangers assez pervers pour mater un PD et une grosse portuguaise faire leur show de dépravés sous leurs yeux.

Les week end étaient de plus en plus longs, ils commencaient à empiéter sur la semaine, ils débutaient le mercredi et s'achevaient le dimanche soir dans une autre boite, je découvrais avec plaisir l'ambiance qui allait bercer ma vie durant des années, et qui la berce encore d'ailleurs! Je sombrais dans l'alcool, dans les excés, dans la facilité de ce monde haut en couleurs, ce monde de strass et paillettes, remplit de "m'as tu vu", je m'enfonçais dans la luxure et la débauche, je n'en avais jamais assez, je n'étais jamais rassasié. Il fallait que ça se calme, il fallait que je redescende un peu les pieds sur terre et mon sauveur arriva, il n'avait pas de maillot de bain rouge, ni une bouée à la main, mais un coeur gros comme ça. Ce n'était pas un mais une sauveteuse, elle répondait au doux prénom de Béatrice, jeune fille brune ou blonde ou rousse suivant les tendances, elle était mince, grande, je l'avais rencontré chez Karina, je me demande encore ce qu'elle faisait chez cette dépravée, elle qui était si raisonnable, nous avons sympathisé et sommes devenus les meilleurs amis du monde.

Béatrice est la seule personne qui soit capable de me raisonner, de me remettre sur le droit chemin, qui soit capable de me faire garder les pieds sur terre. Elle n'a pas toujours été hyper tendre, mais à quoi servirait l'amitié si elle était parsemée de mensonges et de faux semblants. On se disait tout, on se le dit toujours, je l'aime énormément, j'espère qu'elle le sait, non je sais qu'elle le sait, c'est la grande soeur que je n'ai jamais eu. Par la force des choses nous sommes éloignés l'un de l'autre depuis 2 ans mais je tiens à elle, je la surveille du coin de l'oeil, du coin de mon téléphone, je la sais plus ou moins heureuse là haut et je voulais que tout le monde sache que je la respecte, que c'est une amie formidable, une femme formidable et j'espere bientot une maman formidable. Béa, je t'aime.

17 mars 2005

celui qui s'anoblit

Le contingent m'avait réservé une surprise de taille, j'étais muté au bout de quelques semaines dans un endroit plutot insolite, j'allais découvrir un autre aspect du service militaire, un coté que peu de personnes connaissent. J'étais incorporé au service du Général Gouverneur Militaire de Nancy en qualité de conducteur ou plus simplement chauffeur. Nous étions 15 militaires du rang au Palais du Gouvernement, superbe demeure située au coeur de la vieille ville, dominant la Place Carrière et la trés célèbre Place Stanislas. Nous étions tous issus du milieu hotelier et nous apportions notre savoir faire lors de soirées, de cocktails, de repas, et avions tous une autre fonction la journée, soit conducteur ou secrétaire ou jardinier...

J'avais la chance d'etre chauffeur et petit à petit j'ai eu l'honneur d'etre pris en sympathie par le Général qui était un homme tres gentil et compréhensif. Celui ci me proposa d'etre le chauffeur de son épouse qui était également Comtesse, je fus trés touché par ce signe de confiance et je suis passé du role de simple soldat au role de confident, et d'homme à tout faire. Elle m'emmenait partout avec elle, nous allions faire les boutiques, nous allions au cinéma, au théatre, nous partions des journées entières se promener ou aller faire des courses dans les supermarchés du coin. J'avais troqué mon treilli contre une tenue "terre de France", un costume dans les tons beige, trés classe ou alors pour un de mes costumes civiles quand nous voulions passer incognito. Car ce n'est pas toujours facile d'etre discret avec le drapeau bleu blanc rouge sur la plaque de la voiture et un chauffeur qui vous ouvre la porte en tenue militaire. Ca fait jazzer, les gens se retournaient sur nous, et les commentaires allaient bon train, du style : "voila où passe l'argent des impots!!!" et ils n'avaient pas tort, j'ai pu m'apercevoir à quel point l'argent public est facile à dépenser, quand ce n'est pas le sien.

Et on ne regardait pas à la dépense, Madame aimait les belles choses, aimait la fete, elle organisait souvent des soirées trés chics où tout le gratin politicomilitaire se précipitait, l'argent flambait, l'argent coulait à flot dans les coupes en cristal. C'était à chaque fois une concentration de luxe et d'apparats! Mais j'aimais ça, qui n'aime pas le luxe? Je me rendais compte dans mon costume de serveur brodé de fils d'or, veste blanche sur mesure et galons assortis que je ne vivrais ça qu'une fois dans ma vie à moins de gagner au loto! Et comme elle, j'en profitais à ma manière. Elle qui disait que tant que son mari serait en poste à Nancy elle en profiterait et que ça durerait hélas que deux ans. J'ai vécu cette debauche de royalistes pendant 9 mois, j'avais l'impression d'etre au temps du Roi Soleil dans ce palais meublé comme à l'époque, dans cette immense demeure de 3000 m2 qui possedait un parc de un hectare avec bassin, un jardin aux arbres centenaires et un terrain de tennis en plein centre ville, quel luxe, qui pouvait se payer de telles prestations de nos jours ci ce n'est que l'etat.

Mais je m'en foutais, on se foutait tous! Nous avions l'impression d'etre une élite. Mes potes et moi savions à quel point nous étions privilégiés, j'avais une chambre au Palais dans laquelle je ne dormais que quelques nuits par semaine avec salle de bain, télévision et téléphone privés. De ma fenetre orientée plein sud je pouvais contempler la magnifissance de l'ensemble des deux places qui s'enfilaient sous mes yeux, je me vautrais comme tous les autres dans le confort et le luxe de ces lieux fastueux.

Les autres, je ne vais pas en parler longtemps, malheureusement il n'y en avait pas un qui me plaisait, je me retrouvais entourer de mecs supers sympas avec lesquels j'ai partagé de supers moments, des rigolades d'enfer, des soirées mémorables, mais helas pas de sexe!!! Durant ces quelques mois de plénitudes arrivait dans ma vie un tourbillon, un ouragan, son prenom était Karina. J'étais devenu un noble par procuration, j'allais cotoyer la palfronnière.

14 mars 2005

celui qui devient homme

Il parait que l'on devient un homme lorsque l'on fait son service militaire, j'avais peur de le faire comme tout les mecs d'ailleurs même s'ils ne s'en vantent pas. Et pourtant je l'ai fait, en avril 1996 je me suis rendu à la caserne à Nancy, là où l'on forge les nouvelles recrues, où on forge des hommes à défendre la France. Je m'y étais résinié et je me disais que ça ne pourrait pas être une pire épreuve que tout ce qui m'était déjà arrivé en 22 ans, et finalement j'ai passé dix mois supers.

Les premiers jours sont assez drôles, tout le monde est dans le même sac, les grands, les petits, les gros, les maigres, les râleurs, les timides, les grandes gueules, les beaux, les moches, nous sommes tous a nous demander à quelle sauce on va nous manger. On est tous devenus frère en quelques secondes, ça commence par une remise à niveau de la coiffure, en quelques passages de tondeuse sur la crane, tous la même coupe fashion, c'est à dire un sabot de trois et voila!! J'ai toujours eu une coupe courte mais là ça me faisait drôle de me voir avec 9 millimètres de cheveux sur le caillou. Ensuite distribution du paquetage et c'est loin d'être adapté au goût de chacun. On se regarde, les critiques fusent dans toutes les bouches mais sont vite calmées par un sérieux rappel à l'ordre, eh oui nous étions à l'armée et la discipline est de rigueur! On se retrouve dans une chambrée par douze, douze mecs allaient partager avec moi ma chambre, mon dieu, je repensais à mes années d'internat, à Eric, à mon été avec Richard, ça allait être dur de ne pas se laisser aller dans cet univers viril à souhait, dans ce melting pot masculin! En plus j'étais gâté, il  y avait de beaux spécimens dans mon dortoir, particulièrement mon voisin de droite qui avait l'air tout timide mais qui était bâti comme un dieu avec un gueule d'ange en plus!

On a déballé nos affaires, on a rangé nos casiers comme sur le plan, car tout le monde doit avoir la même armoire, on a fait nos lits au carré en se demandant conseil, en aidant l'autre, car l'armée est une grande école de l'entraide. Et nous nous sommes tous habillé en parfait petit soldat, je trouvais qu'on avait l'air ridicule dans ces habits vert kaki, j'ai eu de la chance d'avoir tout à la bonne taille, ce qui n'était pas le cas de certains de mes potes. Le treillis me moulait bien les fesses, même si ce n'est pas sa fonction principale et le reste de mes affaires semblait être taillées pour moi, c'est ça quand on a la taille mannequin. La première journée fut dédiée à la visite des lieux et à l'organisation de ce qui allait être notre travail durant six semaines, c'est à dire apprendre à être un homme, apprendre à défendre la France au cas où, apprendre à vivre en communauté, apprendre la discipline et le respect, et la Marseillaise biensur!

Ça me paraissait intéressant, moi qui suis si curieux, j'allais marcher au pas, défiler, chanter, me faire des potes, mais ce que je craignais le plus c'était les manoeuvres et le sport pratiqué régulièrement plusieurs fois par jour. Et finalement il m'est arrivé un truc super des le premier jour à l'infirmerie, ce nul m'a trouvé un souffle au coeur et j'ai été dispensé de sport durant plusieurs semaines, jusqu'à ce que des examens approfondis prouve le contraire. Je me plaisais bien, j'avais remballé mon coté homo dans un petit coin de mon cerveau et j'étais considéré comme n'importe quel mec, c'est ça le respect et c'est ça le partage. J'avais des potes plus hetero tu meurs, et on a passé des supers moments ensemble. Je me sentais protégé dans ce microcosme, loin de la dure réalité de la vie, même si ma vie à la caserne n'était pas des plus douces.

Je n'ai eu aucun rapport sexuel durant mes classes, on est dopé au bromure, je ne me souviens même pas de m'être branler, pourtant il y avait de quoi, je me retrouvais au moins deux fois par jours sous la douche entouré de plein de mecs puant la transpiration après les efforts fournis au sport ou en manoeuvre, on déconnait, on se touchait, on simulait d'enculer l'autre, c'était bon enfant, mais en même temps ça m'excitait grave et je me contenais très bien, j'arrivais a retenir au plus profond de moi mes désirs charnels, mes envies de bites et je regardais ce magnifique spectacle tous les jours! C'était pareil dans la chambre mais encore plus intime, on restait desfois plusieurs heures à discuter ensemble à poil sur notre lit, ou à déambuler dans le plus simple appareil jusqu'à ce qu'un gradé vienne nous engueuler. Je m'en foutais, j'étais au paradis, je me laissais porter par mon hétérosexualité qui avait ressurgi, j'étais un mec comme les autres et je le prouvais, à qui je ne le sais pas, mais j'étais content d'exhiber mon corps devant les autres et leur montrer que j'étais bien foutu et de leur laisser croire que plus d'une avait déjà goûté à ma queue. Je devenais macho, je devenais tout ce que je déteste.

Heureusement au bout de trois semaines retentit une annonce au micro de la base, le capitaine qui était une femme prononça mon nom et précisa que je devais regagner son bureau le plus vite possible, j'étais pétrifié, j'avais peur, je me demandais bien ce que j'avais fait pour mériter d'être convoqué de cette façon, en principe ce n'était jamais très bon signe d'aller dans le bureau de ce dragon. Elle m'a dit que j'étais muté, que j'allais continuer mon service militaire ailleurs et que ça prenait effet immédiatement. J'étais arracher à ce monde où j'avais été un homme durant quelques jours, on m'enlevait la virilité que j'avais puisé en moi, que j'avais fait ressortir, on m'enlevait ma carapace de militaire, mon masque d'homme à femmes. Et on m'offra un poste qui allait me faire retrouver mes vraies valeurs, celles pour lesquelles je me bat depuis, celles qui font des homosexuels une communauté à part, une qualité de vie et un raffinement certain. J'étais un mec qui redevenait un homme.

10 mars 2005

celui qui fait le vide

J'étais assommé, abasourdis en ce lundi soir de décembre, au retour de l'enterrement. J'ai tenu à regarder un film comique pour essayer de me changer un peu les idées, j'ai réussi à rire, je pensais à elle qui aimait tant s'amuser, à elle qui m'avait appris à danser, à valser, à marcher, a tanguer, à elle qui aimait tant se distraire et qui retrouvait ses copines tous les jeudis après midi autour d'une tasse de café et d'une bonne tarte aux fruits pour refaire le monde, pour parler des petits enfants, pour montrer les photographies du petit dernier. C'était une vraie basse-cour, une cacaphonie si agréable, les voix de ces vieilles dames un rien érayées d'où s'émanait un sentiment de nostalgie, une passion pour la vie.

Mais voila, je me retrouvais seul sur le canapé en velours marron, mon chien à l'autre bout, à la place de ma grand mère. Mon grand père était déjà couché, il ne se rendait pas trop compte de la gravité de la situation, il était lui aussi malade. Il avait un début de la maladie d'alzheimer, un terrible mal qui altère la mémoire, qui détruit les neurones, qui allait réduire cet homme de tête à un état de légume. On ne pouvait encore une fois rien n'y faire, aucun traitement n'est efficace pour stopper ce fléau. Roger était un de ces hommes qui marquent une génération, il était politicien à ces heures perdues, il a été conseiller municipal durant plus de vingt ans, il était en parallèle ouvrier dans une usine sidérurgique, il était président d'une association de copains de guerre (classe 40/45) et organisait de petits voyages dans l'est de la France chaque premier mercredi du mois, ainsi les amis sortaient ensemble, allaient au restaurant, visitaient des musées, des villes, en compagnie des petits enfants d'où le choix du mercredi pour le jour de cette manifestation. C'était un homme fort de ces 1m85, il avait fait le Vietnam où il y avait hélas perdu son oeil droit. Il était beau, ils formaient un des plus beaux couples de la famille, ils étaient enviés de tout le monde, de tous ses 13 autres frères et soeurs. Il allait sombrer dans les meambres de l'oubli, c'était le déclin d'une vie, une punition sans égale, la perte de sa mémoire.

Je travaillais toujours pour ce couple de tortionnaires, et je regrettais terriblement de n'avoir pas pu passer plus de temps avec ma grand mère, j'en passais tellement au boulot. Je leur en voulais de monopoliser ma vie au point de ne plus pouvoir profiter des miens, de rentrer chez moi exténué et de dormir durant mes jours de congés. J'étais dans un état psychologique fragile, à fleur de peau, il ne me fallait pas grand chose pour que je monte sur mes grands chevaux, j'avais les nerfs à vif, j'étais une vraie bombe à retardement. Et ce qui devait arriver arriva, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, un jour de janvier après un service pourrit de reproches j'ai craqué, j'ai regardé mes patrons avec mon regard le plus sombre, le plus méchant et je leur ai craché ma haine au visage, j'ai démissionné sur le champs, j'ai fais pleurer cette vieille peau de vache qui se retrouvait face à sa réalité, j'ai empoché mon pauvre salaire et mes congés payés et je ne les ai jamais revu. Je suis parti en claquant la porte et j'ai pleuré toute la soirée de joie, de soulagement, de plaisir, et de satisfaction.

Je me retrouvais sans emploi mais soulagé, je me sentais allégé d'un poids énorme,  je revivais. Comme j'étais libre je me suis occupé de mon grand père, je me disais que je n'avais pas été assez présent pour Raymonde et qu'il fallait que je me rattrape que je chois son mari, qu'il fallait que je lui apporte le soutien nécessaire pour affronter ces durs moments, elle aurait été fière de moi et j'étais content de pouvoir leur rendre une petite partie de ce qu'ils m'avaient apporté, une éducation parfaite et un amour sans limite. Mais en fait ça a été une terrible épreuve et durant deux mois je me suis occupé de cet homme enfant, j'avais l'impression d'élever un gosse de trois ans, c'était horrible pour moi de voir cet homme qui m'avait toujours impressionné par son à propos, par son intelligence, de devoir lui montrer comment enfiler son pull ou essayer de lui apprendre à lire l'heure, lui expliquer que la petite aiguille indique les heures et que la grande indique les minutes. Je n'ai pas pu faire grand choses d'autre durant cette période, je me consacrais entièrement à Roger qui se mourait cérébralement, à lui répéter encore et encore que la petite aiguille indique les heures, l'aider à manger, l'aider à se servir d'une fourchette, d'un couteau. Ma mère travaillait et n'avait guère le temps de m'épauler, à part peut être les week end. Je perdais souvent patience, ce n'était pas facile pour un jeune d'à peine 22 ans, desfois on se battait, les yaourts traversaient la cuisine en vole plané pour s'écraser contre les éléments en stratifié beige, puis on se regardait et on riait aux éclats comme des gosses, à part que l'ainé avait quand meme 72 ans.

Après deux mois j'ai reçu une convocation de l'armée, je devais effectuer mon service national en avril, je ne pouvais plus reculer, il fallait trouver une solution pour mon grand père. Ma mère ne pouvait pas arrêter de travailler, la seule solution était de le placer dans un centre spécial, c'est comme ça qu'il s'est retrouvé en maison de retraite médicalisée. La famille entière nous en a voulu, ils ne se rendaient pas compte de la gravité de sa maladie, on ne pouvait plus le laisser seul à la maison, c'était trop risqué pour lui, on le savait en sécurité et bien soigné dans sa nouvelle demeure, meme si nous avons culpabilisé durant des semaines. On venait de perdre ma grand mère, et quelques mois plutard on "perdait" mon grand père. Encore un choc pour la fille unique qu'était ma mère et pour son fils unique, moi.

Maman et moi sommes partis quelques jours dans l'appartement qu'elle venait d'acquérir avec mon beau père à Canet, petite ville balnéaire des Pyrénées Orientales proche de Perpignan. Nous nous sommes reposés de ces durs mois passés, nous nous sommes retrouvés, nous avons partagé de bons moments ensemble, ça faisait si longtemps, je me sentais bien, la vie reprenait un nouveau tournant, j'étais vide de tout.

8 mars 2005

celui qui perd

C'est ainsi que je finis ma scolarité brillamment, j'avais toutes les cartes en main pour entrer dans la vie active, des diplômes, la santé, plein de volonté et de courage. Je me suis donc mis à chercher du travail. Je n'ai pas eu trop de mal, j'ai passé une annonce sur un journal professionnel et le patron d'un des meilleurs restaurants de la région m'a téléphoné, il connaissait très bien mon beau père, celui ci m'a accompagné à l'entretien et j'ai été pris tout de suite. Le soir même je commençais à travailler et dans un établissement classé une étoile sur la grande bible rouge de la gastronomie française, j'étais content, à peine sorti de l'École je me retrouvais propulsé dans ce restaurant luxueux situé dans la banlieue proche de Nancy. J'y ai appris énormément de chose qu'on apprend que sur le terrain, des situations professionnelles aux quelles on ne peut faire face que lorsqu'on se retrouve devant le client, devant le fait accompli.

Mes débuts n'étaient pas toujours faciles, c'est sure que dans cette catégorie de restaurant on n'a pas le droit à l'erreur, c'est un travail exigeant, précis pour lequel il faut sacrifier le plus clair de son temps. Je me suis donné à fond, je voulais prouver que j'étais capable de fournir un tel travail et j'y suis arrivé, je me vouais corps et âme à mon job, à mes patrons qui étaient si stricts. C'était un couple de la cinquantaine, Monsieur était en salle, Madame était en cuisine, c'était une autodidacte, fille de boucher qui se passionnait pour son métier de cuisinière. J'ai travaillé avec ces ténardiers durant deux longues années, c'étaient des personnages méchants qui ne voyaient que leur avantages dans n'importe quelle situation, en plus de fournir un travail irréprochable je leurs rendais de multiples services, j'allais faire les courses pour le resto, je faisais leurs courses personnelles, je m'occupais des parents de madame tous les dimanches matins en leur amenant à manger, en faisant leur tiercé. J'étais devenu leur homme à tout faire et eux n'étaient pas du tout reconnaissant, une paie de misère et des reproches à tout va. L'ensemble des employés étaient traités de la même façon, on se soutenait mutuellement en évitant de croiser le cerbère des lieux. J'étais encore une fois malheureux mais je gardais tout au fond de moi pour ne pas inquiéter ma famille, ils avaient assez de soucis avec la santé de ma grand mère.

C'est durant cette période de pseudo esclavage que j'ai rencontré Isabelle, stagiaire au restaurant, elle était sous ma direction, on s'entendait bien, nous avions tissés des liens amicaux sincères et peut être un peu trop. Elle était amoureuse et je me suis laissé aller à ses désirs, nous avons eu une relation de plus de trois mois, j'ai couché avec une fille, ça a d'ailleurs été la seule mais au moins je pourrai dire que je l'ai fait et que je sais que je suis sure de préférer les garçons. Elle était pas mal du  tout avec ses beaux yeux bleus et ses gros nichons! Ah ça il fallait qu'elle ait de gros seins, c'est un peu le fantasme de tous les mecs et même des PD. J'ai décidé de le dire a mon entourage qui fut très content de voir une fille dans ma vie, ma grand mère était tristement fière de perdre son petit, mais au moins j'étais un homme à ses yeux.

C'était à l'automne 1995 que j'ai vécu cette aventure parsemée d'énormes soucis, ceux que je me créais moi même et ceux que malheureusement ma grand mère nous faisait subir. Un vendredi soir en rentrant du travail j'étais allé boire un verre en ville et je rentrais un peu plus tard que d'habitude à la maison, lorsque je suis arrivé j'ai pu remarquer de la lumière dans l'entrebâillement des persiennes, je me demandais bien ce qui pouvait se passer à 3.00 du mat chez des personnes âgées. Mais quand j'ai franchis la porte du salon j'ai pu voir le spectacle le plus triste de ma vie, ma chère grand mère avachit sur son fauteuil de cuir marron en position de relaxation, elle était livide, son foulard dissimulant les méfaits de la chimio, les yeux creusés par la fatigue, par le ras le bol de ce combat contre cette pourriture de cancer, elle agonisait en me suppliant de l'emmener à l'hôpital. J'étais paniqué, avec quelques verres dans le ventre j'avais la tête qui tournait un peu, je voyais la pièce m'engloutir, je me voyais faire face à l'horreur de la maladie. J'ai pris mon courage à deux mains, je n'ai pas perdu mon sang froid, je l'ai aidé à se lever, elle souffrait depuis plusieurs mois des cotes et on savait très bien tous les deux que ça ne pouvait plus durer ainsi, que la maladie s'était finalement propagé à l'ensemble des os et des organes, on savait que ça allait être la fin et j'aurais fait n'importe quoi pour la soulager, pour l'aider dans son combat. Nous nous sommes retrouvés tous les deux dans la petite voiture qu'elle m'avait offerte, direction les urgences de l'hôpital, je conduisais à l'aveuglette perturbé par l'angoisse. Je l'ai laissé aux mains des médecins, elle fut hospitalisée, j'étais anéantis dans la salle d'attente je me suis sentis mal, je me suis dirigé vers les toilettes et j'ai vomi les quelques verres que j'avais dans l'estomac, j'avais eu tellement peur que j'ai été victime d'une énorme crise de foie. Une fois ma grand mère entre de bonnes mains je suis rentré à la maison, décomposé, j'avais l'impression que le ciel m'était tombé sur la tête, mais je me rendais encore une fois compte que j'étais un homme solide, et un petit garçon à qui  rien ne serait épargné.

Le lendemain, les internes nous ont annoncé qu'elle devait encore se faire opérer, mais cette fois ci des intestins, son corps ne supporterait plus longtemps les assauts répétés de ce cancer, ils nous  l'ont fait comprendre, on avait tout compris et sombrions dans une grande détresse, celle où l'on ne sait plus quoi faire, où l'on se sent impuissant face à l'adversité, face à un destin si cruel, rien ne pouvait s'acheter, personne ne pourrait nous aider. On avait bien tenté les guérisseurs à une période mais sans résultat, ce sont des marchands de rêves, des profiteurs qui bâtissent leur fortune sur la crédulité des pauvres mortelles mourants ; ce sont des illusionnistes, des David Copperfield de la guérison, des êtres sans scrupule n'agissant que par cupidité. Ce jour là nous avons quitté l'hôpital le coeur gros, machinalement ma mère et moi avons regagné le parking les yeux fermés. Elle y venait tous les jours à l'hôpital, tous les jours où ma grand mère ci trouvait, ma mère lui rendait visite, c'est là que les liens familiaux sont les plus forts, sont les plus doux.

Début décembre, je quittais Isabelle. Sans explication je l'ai laissé un jour au bord de la route dans le froid de l'hiver, je ne pouvais plus tout assumer, ce qui comptait pour moi c'était Raymond et personne d'autre. Mais début décembre, tout s'est gâté, j'ai revu ma chère grand mère le mardi soir où elle m'a dit en essayant de manger son potage : "tu l'as verras bientôt plus ta mémère" et le mercredi matin elle a été admise d'urgence en réanimation, dans le long couloir qui allait la mener à son lit de mort elle fit promettre à mon beau père de prendre soin de ma mère et moi, que c'était la fin, qu'elle lui passait le flambeau, qu'elle nous aimait et qu'elle veillerait à jamais sur nous. Elle restait digne allongée sur son brancard, c'était ses derniers mots, elle est décédé le samedi laissant derrière elle un mari, une fille, un gendre, un petit fils dans une peine que nous avons encore du mal a surmonter dix ans après.

Les funérailles ont été somptueuses, nous voulions le meilleur pour cette femme exceptionnelle, une cérémonie chantée, des centaines de personnes avaient envahies l'Église qui était pleine à craquer de tous ces gens venus lui rendre un dernier hommage, ces gens si surpris d'être à l'enterrement de la Raymonde qui ne se plaignait jamais, qui avait mené son combat en cachette mais qui l'avait hélas perdu.

J'ai écrit ce post le 7 mars, journée de la prévention contre le cancer. En 2005 beaucoup de progrès ont été réalisés dans cette pathologie, tant de choses ont changé en dix ans. Merci à tous les chercheurs. Et avec une décénie de retard, un merci particulier à tout le personnel hospitalier du CHU de Nancy Brabois pour avoir pris soin de ma chère grand mère.

5 mars 2005

celui qui reussit

Voilà, les choses avançaient, j'obtins facilement mon BEP, je quittais mes camarades de classe pour deux longs mois de vacances, certains allaient travailler, moi j'avais la chance de partir pratiquement la majorité de ces huit semaines au bord de la mer. J'allais en profiter pour souffler, pour me retrouver un peu, faire le point. Je ne reverrais pas plusieurs de mes amis ayant décidés de ne pas continuer leurs études, moi je voulais encore passer un Bac Pro et je rempilais pour deux ans.

L'été passa vite entre plage et amis, entre famille et hôpitaux, ma grand mère allait mieux, la maladie s'était stabilisée, on était tous rassuré. Les deux années qui se présentaient allaient passer comme une lettre à la poste, je travaillais bien, j'avais les félicitations de tout le monde, Raymonde se portait plutôt pas mal, elle subissait de temps en temps de examens de routine pour voir si toutes les analyses étaient positives, je n'étais plus dans la chambre d'Eric, je ne me douchais plus avec lui car l'internat avait subit des travaux et les douches étaient bien plus nombreuses et communes, des box sans portes, une quinzaine d'affilés dans une grande pièce livrée aux regards de tous. Je m'en fichais, j'en avais soupé de cette pseudo relation et je préférais mater les mecs se desaper sur les bancs en face des cabines et parcourir la queue au vent les quelques mètres qui les séparaient de leur douche. C'était toujours une ambiance bon enfant qui régnait dans les sanitaires, chacun se respectait, il n'y avait aucune critique, aucun pic lancé à la figure du voisin, ce qui rendait l'atmosphère agréable, on se livrait les uns aux autres sans aucune pudeur, moi qui était pudique je m'en fichais, je savais qu'on me respectait et je respectais les mecs, même si j'avais constamment un oeil pervers qui se promenait sur leurs corps de jeunes éphèbes.

Il ne se passa rien d'extraordinaire cette année là, le train train quotidien, l'éternel enchaînement des semaines, des mois, des vacances, puis on entamait une nouvelle année, j'étais sans cesse plongé dans mes bouquins, dans mes pensées, dans mes rêves, dans mon permis de conduire. Je n'avais pas eu de petit copain depuis bien longtemps mais ça ne manquait pas du tout. J'apprenais un métier passionnant, j'avais des amis formidables, la famille se maintenait tant bien que mal bercée par les petits caprices de ma mère, les frayeurs médicales de ma grand mère, par ma présence les week end, le retour de l'enfant prodige. Je voyais la fin approcher à grands pas, le Bac pointait le bout de son nez, je savais que je l'aurais, je révisais un peu sans m'abrutir, j'étais enfin bien, j'avais trouvé l'équilibre qui me manquait tant, néanmoins la balance penchait quand même du coté sentimental, il y avait un manque à combler mais je n'y pensais pas, je vivais, je laissais venir les choses.

Avant la fin de l'année scolaire, les profs qui appréciaient beaucoup notre classe ont décidé de nous faire plaisir et nous ont organisé un voyage éducatif à Venise au printemps. C'était génial, avec ma meilleure de l'époque Delphine nous avions picolé dans le bus lors du voyage, elle avait été malade, ça commençait fort le week end à Venise. Une fois sur place nous avons visité la cité des Doges et toute la journée nous avons parcouru les rues de la ville, traversé les canaux, admiré la place Saint Marc, le Grand Canal pour nous retrouver le soir dans un hôtel de l'autre coté de la lagune, un petit établissement trois étoiles dans lequel nous allions prendre nos quartiers. Les chambres n'étaient pas mixtes biensur mais Delphine et moi en avions décidé autrement, nous avons attendu que tout le monde ait pris une place dans chaque chambre pour nous pointer en espérant qu'il ne reste pas de lit de libre et qu'on allait nous laisser ensemble. Naturellement nous avions tout faux, il restait des places libres chez les mecs et chez les nanas donc nous avons été séparés pour la nuit.

J'ai pénétré dans la chambre qui était déjà occupé par deux potes a moi, ils s'étaient installés chacun dans un lit simple, il restait un double au milieu de la pièce, je me suis dis chic un grand lit pour moi, je m'installais mort de fatigue jusqu'à ce que la porte s'ouvre et que mon prof de restaurant me demande si il restait une place dans notre chambre. J'ai tout de suite répondu non et lui m'a tout de suite demandé si on pouvait partager mon lit, j'étais hyper gêné mais je n'ai pu qu'accepter, en plus il était pas mal du tout, 30/35 ans encore style rital, décidément je les collectionnais. Sur ce, je suis sorti de la chambre, je suis passé prendre Delphine et nous sommes allés au bar où nous avons pris une de ces cuites que l'on oublie pas. De retour dans la chambre vers 3.00 tout le monde dormait, je me suis dirigé vers la salle de bain et j'ai pris une douche rapide qui fut interrompu par l'ouverture de la porte, c'était Claude mon prof qui allait aux toilettes, je lui ai dis d'attendre donc il est ressortit, je n'y croyais pas, quel manque de respect quand même! Je renfile un caleçon et me brosse les dents, il surgit comme si de rien n'était et se met a pisser devant moi, nous étions cotes à cotes moi avec ma brosse dans la bouche, lui la queue à la main, je trouvais cette situation burlesque mais inquiétante.

Je sortis le premier de la salle de bains et me précipita au lit où je m'allongeais le plus loin possible de sa place. Quand il s'en retourna se coucher, il s'installa au milieu du lit à quelques centimètres de moi, je sentais qu'il allait se passer quelquechose, je sentais qu'il émanait de cette situation un truc malsain mais si excitant à la fois. Au bout d'une dizaine de minutes, tout à coup sa main me caressa les fesses, là j'étais dans tous mes états, mon prof était entrain de me toucher le cul, je ne savais pas quoi faire et puis je me suis dis, lâches toi, laisses toi aller. Je lui ai rendu ses caresses, nous avons baisé tout le reste de la nuit à quelques mètres des autres élèves qui auraient pu nous surprendre à chaque instant. Nos étreintes étaient bestiales, rien de très romantique, peu de préliminaires, je l'ai sucé quelques minutes, il ne voulait qu'une chose, me défoncer le cul, je lui ai offert sans résistance, je me faisais baiser par mon prof, par sa grosse bite d'intello qui me pilonnait les entrailles. On a jouit très vite laissant nos spermes entacher les draps blancs de Venise la ville des amoureux. Nous nous sommes assoupi un certain temps, quand nous nous sommes réveillé il était collé a moi, sa bite contre mon cul, le foutre séché sur notre peau, nous étions dans la saleté de notre pêcher dans une intense réflexion. On se regardait, il m'a embrassé sur la bouche et m'a lancé un regard qui voulait tout dire. Je le tenais par les couilles, il le savait, il avait risqué sa place pour avoir une heure de plaisir avec moi, j'en étais fier mais je ne pourrais jamais en parler, jamais m'en vanter. Là j'étais sure d'avoir mon Bac, j'avais compris comment il était facile de réussir.

5 mars 2005

celui qui revient de loin

Je me suis découvert une nouvelle passion pour les Etats Unis, ce pays était si beau, si grand, si riche, il me fascinait, il avait transcendé mon regard d'enfant. Les trois semaines sont passées a une vitesse folle, je suis vite revenu à la triste réalité de ma vie. Le retour fut difficile, je savais ce qui m'attendait et durant le vol j'appréhendais déjà les choses. J'avais peur d'affronter cette terrible maladie par procuration, ce n'était pas moi qui était malade mais c'était tout comme. On m'avait frappé en plein coeur, elle était flanquée de cette pourriture de cancer.

A mon arrivée à la maison, je fut agréablement surpris de voir ma grand mère m'accueillir, elle venait au devant de moi avec des béquilles. L'opération de la hanche droite s'était très bien passée et elle avait déjà repris du poil de la bête, la rééducation et la volonté aidant. Elle était si forte, si courageuse, je savais très bien qu'elle souffrait mais elle ne le laissait pas voir, elle ne voulait pas être réduite à un rôle de femme infirme, elle continuait sa vie en parfaite maitresse de maison, exécutant les taches ménagères, préparant les repas pour sa petite famille, elle ne voulait surtout pas qu'on la plaigne, qu'on la prenne en pitié. Elle était malade mais nous donnait une belle leçon de vie.

J'allais retourner au lycée pour reprendre  ma deuxième année de cours professionnels. Au mois de juin  je devais passer le BEP que j'obtins haut la main, je continuais ma pseudo relation avec Eric mais c'était plus comme avant, après ce que j'avais vécu avec Richard durant l'été, les relations fraterno amoureuses avec lui me paraissaient si fades, mais je m'en contentais, je me contentais de mon plaisir solitaire, de mon admiration de ce corps toujours parfait de jeune rital, des souvenirs de mes câlins avec mon premier amour, je ne voulais pas qu'on me touche, je ne souhaitais que la douceur des mains de Richard sur ma peau, je ne voulais sentir que sa bite en moi, j'étais toujours amoureux de lui, j'étais désespérer à l'idée qu'un autre devait profiter de ses coups de reins, qu'un autre profite de son expérience, qu'un autre me vole son amour. Mais plus jamais il ne me reserra dans ses bras!

Et la vie suivait son cours, j'étudiais, je me donnais a fond dans mes études, j'avais des oeillères, tout droit, toujours tout droit, de temps en temps une petite incartade sous la douche où je me surprenais à me toucher devant mon Bel Eric qui appréciait tant que je le porte aux nues! Il savourait qu'un mec puisse se branler et jouir à ses pieds en admirant son corps, en admirant sa queue à moitié en érection. Mais il était égoïste dans le fond, il prenait autant de plaisir que moi mais ne le montrait pas et ne me l'a jamais montré. Il dissimulait ses désirs derrière son amour propre, derrière son allures de jeune hétéro dont les filles étaient folles, et dont j'avais l'exclusivité le soir à partir de 21.00. Elles se seraient battues pour être à ma place sous le jet d'eau tiède et pour voir ses formes, pour effleurer sa peau, pour sentir son odeur de mâle. Mais lui ne voulait surtout pas que ça se sache, je pense sincèrement qu'il doit être homo et qu'a ce jour, il repense à moi lorsqu'il se douche avec son copain.

Les mois s'écoulaient et je prenais régulièrement des nouvelles de ma grand mère qui avait commencé une chimiothérapie douce afin d'essayer de guérir ce méchant mélanome. Il y avait des hauts et des bas, une semaine sur cinq elle était au CHU pour sa cure, elle ne se plaignait jamais comme à son habitude et subissait les assauts des ces médicaments, de cette thérapie de merde, de ces montagnes de cachets qui étaient sensés lui rendre le corps de ses vingt ans.

Ça passe vite une année quand on travaille beaucoup, quand les week end sont bien remplis, quand on aime, quand on hait, quand on pleure, quand on pense, quand on rigole, quand on laisse s'écouler la vie s'en chercher à comprendre, quand on laisse la vie prendre les rênes. Je m'abandonnais à ma destiné je la subissais, on la subissait.

4 mars 2005

celui qui se passionne

Mon reve americain, ma ruée vers l'or

The american way of life

2 mars 2005

celui qui s'évade

Le choc fut terrible pour un adolescent de 16 ans trouvant un semblant d'équilibre, croyant que le grand chemin de la vie allait se dérouler devant lui et lui offrir enfin ce qu'il attendait : une destinée remplie de bonheurs familiaux, amicaux, amoureux, sans l'ombre de problèmes qui avaient déjà gâchés son enfance de collégien. Hélas ce n'était pas le cas, voila que se présentait à moi et à mes proches une dure épreuve, une dure vérité, la maladie, et pas n'importe laquelle, le cancer. Et c'est ma chère grand mère, Raymonde, le pilier de la famille, une femme de poigne, de caractère, une femme dominatrice, mais en même temps si tendre , si attentionnée, si aimante, qui allait faire face à cet effroyable diagnostic. C'est elle qui allait subir les opérations, la chimiothérapie, c'est elle qui allait en baver pour tenter de vivre, de survivre au cancer, pour rester auprès de nous, de son mari même s'ils se chamaillaient souvent, de ma mère même si elles n'étaient jamais d'accord, de Michel qu'elle admirait beaucoup de supporter ma mère, et surtout de moi son petit fils, sa fierté, le plus grand amour de sa vie.

Cette fin août fut tragique pour moi, je retournais travailler encore quelques jours avec Richard, il me consolait, m'aimait, mais je ne pouvais  m'empêcher de penser à elle. Mon stage pris fin, j'étais content car une super événement m'attendait, néanmoins j'étais téracé à l'idée de quitter Richard, je l'aimais tant. On n'en a pas parler jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce qu'il vienne me dire au revoir dans ma chambre. Mes sacs étaient prêts, la chambre impeccable, seuls flottaient dans l'air les fantômes de nos folles nuits passionnées, l'ombre de nos corps enlacés, le souvenir de ma première fois, le souvenir de notre amour d'hommes. J'étais là, planté devant lui, je l'admirais toujours autant, du haut de mes 16 ans j'avais l'impression que les douze années qui faisaient de lui mon aîné s'étaient évaporées, que j'étais son égal, l'âge ne comptait plus pour moi qui avait déjà été tant frappé par l'adversité. Nous nous sommes tendrement étreint durant de longues minutes, il fallait se quitter, chacun allait retourner à sa vie, chacun allait refaire sa vie, Richard n'était pas de la région, nous nous aimions, nous nous sommes promis tant de choses, mais jamais je ne le revis.

Le mois de septembre 1990 a été un mois bizarre, plein de rebondissements, plein de malheurs pour si peu de bonheur. Ma grand mère se faisait opérer, nous prions tous pour que l'intervention se passe bien et qu'elle ne souffre pas trop. Moi, on voulait encore me protéger, que je ne reçoive pas la dureté de la vie en pleine face. Je suis donc parti en vacances car je reprenais les cours au mois d'octobre. Mes grands parents m'ont offert un séjour de trois semaines aux Etats Unis chez la soeur de ma grand mère paternelle, l'autre, elle habitait Chicago et à cette période de l'année c'est très agréable, c'est l'été indien. J'ai donc décollé de Bruxelles en compagnie de la plus jeune soeur de mon père et de sa mère que j'avais gentillement appelé mémère cocotte, puisqu'en étant petit je jouais souvent avec de vieilles gamelles chez elle ce qui laissait présager de mon futur métier.

J'essayais d'oublier un peu l'horrible nouvelle du mois d'août dans ce pays inconnu, dans l'immensité du middle west. J'ai vécu de merveilleux moments, nous avons visité toute la région de North Chicago ou domiciliait Lydie, elle avait une soixantaine d'années, c'était une femme excentrique, elle était parti avec un GI après la guerre et s'était installée aux USA où la vie lui semblait plus belle, plus facile. Elle partageait son temps entre le laboratoire pharmaceutique où elle exerçait son vrai job, le pub de la base de la Navy où elle servait les soirs, les cours de gym qu'elle dispensait dans sa cave aménagée aux seniors du quartier. Une petite existence bien remplit pour une super mamy bodybuildée, tatouée et siliconée! Un concentré d'extravagance. Je sais de qui je tiens mes gènes. Ce séjour en Amérique fut ponctué de tant de forts instants, la visite de Chicago et de la tour la plus haute du monde à l'époque, puis une semaine en Floride et la découverte de Disney World, de la Nasa, de Universal studios, de Sea world, tout ceci s'offrait à mes yeux d'enfants écarquillés, je m'évadais sous le soleil des tropiques, dans ce temple de la distraction, dans ce monde magique où les adultes retombent en enfance, où les enfants sont rois! Ce fut un voyage fantastique offert à un enfant en détresse, une formidable évasion.

1 mars 2005

celui qui déchante

L'été 1990, l'été de tous les plaisirs, de tous les péchés, de tous les excès ; accompagné de Richard j'avais découvert le milieu du travail, j'avais pris une de mes premières méga cuites, j'avais été dépucelé, j'étais tombé amoureux. J'étais prêt à affronter le monde des grands. Et c'est durant cette dernière quinzaine d'août que je pu m'en rendre compte. De temps en temps j'abandonnais mon chéri pour passer une journée chez mes grands parents, histoire de faire quelques lessives et de raconter mon évolution dans mon job. Je suis arrivé le matin de bonne heure, j'ai fait deux machines, raconté ma vie, ou plutôt ma vie professionnelle et je me suis assoupi sur le canapé en velours beige. Oscar, mon chien venait me lécher le nez et me réveillait régulièrement, je rêvais de Richard, je rêvais de sa langue qui me léchait la bouche, mais je redescendais vite sur terre en voyant la truffe noire et humide de mon chien tout content de pouvoir partager quelques moments de joie avec son maître.

J'avais pu remarquer durant mes nombreux réveils que ma grand mère s'était absentée toute la matinée, je me demandais bien ce qu'elle pouvait fabriquer, elle devait me préparer une surprise ou être allé faire des courses au petit supermarché du quartier. Je me sentais bien, je me ressourçais dans cette maison qui était la mienne depuis tout petit, je me reconnaissais dans chaque pièce dans chaque objet. Tout avait été fait dans cette maison pour mon bien être d'enfant pourri gâté. Le chien se mit à aboyer et j'entendais qu'il faisait la fête, ça devait sûrement être ma grand mère qui revenait de je ne sais où. J'émergeais péniblement et me précipitais afin de l'embrasser. Elle faisait une drôle de tête, elle rentrait avec aucun paquet, que son sac à main dans lequel se trouvait son petit monde de vieille dame. Je la taquinais comme d'habitude, on plaisantait toujours, nous étions très proches, on parlait de tout, elle était très jeune dans sa tête. Nous pouvions engager n'importe quelle conversation sur n'importe quel sujet, aussi bien la musique, le dernier chanteur à la mode, qu'une série ou des trucs de jeunes. Elle était cool mais jamais je ne lui aurais parlé d'homosexualité, c'est trop dur comme sujet à aborder avec une femme qui ne te souhaite que du bonheur.

Mais je me rendais bien compte que ce jour là, le coeur n'y était pas, il y avait comme une ombre au tableau, nous nous sommes dirigés vers le salon, berceau de nos confidences et centre vivant de la demeure familiale. Je me suis remis assis dans le canapé, elle se tenait début dans l'entrebâillement de la double porte en verre opaque, elle avait les larmes aux yeux, je prenais peur, je sentais le malaise devenir de plus en plus pesant. Et ma chère grand mère m'annonça d'un ton sec et désespéré à la fois qu'elle revenait de chez le rhumatologue, qu'il y avait urgence, elle se plaignait depuis plusieurs mois d'une douleur aiguë à la hanche droite, le docteur venait de lui annoncer que ses os du bassin étaient rongés, poreux et qu'elle risquait une fracture d'un moment à l'autre. Sur le coup je me suis dis avec simplicité, elle va se faire opérer, mettre une prothèse à la hanche et la voila reparti de plus belle. Mais ces aveux ne se sont pas arrêtés là, elle m'annonça aussi que la fragilité de ses os était du à une maladie et qu'il fallait qu'elle se soigne. Mais malheureusement cette maladie s'appelait le cancer, le cancer des os et en 1990 nous avions peu de chance d'espérer une guérison.

Le monde s'écroula autour de nous deux en moins de quelques secondes, je voyais l'être le plus cher à mes yeux soumis à une épreuve terrible, celle de la maladie, mais je la connaissais, elle ne se laisserait pas faire, elle se bâterait pour vivre, pour me voir grandir, pour m'aimer le plus longtemps possible. Nous nous pausions une multitude de questions, les pourquoi, les comment, les parce que, les à causes, les t'aurais du, les qu'est ce qu'on va faire sortaient de la bouche de tout le monde ce midi là dans la petite cuisine autour de la table ronde où se trouvaient ma mère, Michel, mon grand père, ma grand mère et moi. Je me retrouvais du coté des grands, sans barrière, sans protection face à la dureté de la vie qui m'avait toujours été adoucie. Le voile se levait sur un monde sans pitié. Pourquoi nous faisait on subir ça?

Je repartais le soir même, je prenais l'autorail, j'étais dans une brume nostalgique, je repensais aux bons moments partagés avec elle, et je me disais, les yeux remplis de larmes que la vie ne me ferait pas de cadeau et que j'allais devoir supporter ces durs moments, que j'allais ressombrer dans une période sordide, que j'avais touché du bout des doigts le bonheur durant l'année passée aux cotés d'Eric, de Richard et qu'on m'affligeait là l'une des pires épreuve qu'une famille puisse subir. Je rejoignis Richard ce soir là et j'ai pleuré des heures et des heures en espérant au fond de moi que je chialais pour rien, qu'on me la rendrait, qu'on me la laisserait, que je pourrais la chérir et la voir vieillir, elle était si belle je ne voulais pas la voir flétrit par les traits de la maladie, je voulais que ses rides soient des rides creusées par nos éclats de rire, par son sourire. Je l'aime tellement!

28 février 2005

celui qui aime ça

Voila, c'était fait! C'était fini pour l'instant. Je me retrouvais sur mon lit, nu, le visage collant de sperme, dans les bras de mon homme, mon premier. Je commençais à être géné par la situation, mon excitation n'était plus aussi intense, je débandais, il débandait, et c'est à ce moment où on se sent sale où on se dit mon dieu, mais qu'ai je fais, qu'en penserait ma mère, qu'en penseraient les anciens de la famille, qu'en penseraient les gens, les gens qui se disent normaux? Que penserait on de moi, jeune homme fringant, avec tout pour lui, voué à un brillant avenir de père de famille comblé! Eh oui, j'étais là dans une chambre sordide entrain de sucer la bite d'un amour d'été! Et en plus j'aimais ça! J'adorais ça, mais je le savais déjà au plus profond de moi depuis bien longtemps, et je l'avais fait, je m'étais libéré du carquant familial, de la droiture de mon éducation, j'avais vendu mon âme au diable, ou mon cul plutôt.

Mes pensées furent interrompues par un baiser de Richard, une tendre étreinte gâchée par ce liquide qui nous coulait un peu partout. Ça me dégouttait, je n'avais qu'une idée en tête, aller prendre une douche pour me laver de ma perversité, pour me rappeler d'Eric, pour me dire que ça aurait pu être lui. Mais je ne regrettais pas car Richard avait l'expérience nécessaire pour me rassurer, et en plus je le trouvais tellement sexy, tellement beau. J'ai pris une douche, lui s'est essuyé rapidement et à regagné sa chambre en catimini. Ce soir là je me suis couché en homme conquis, j'étais déjà amoureux de mon homme, le premier, et j'étais sure à 100% d'être homosexuel.

L'été 1990 a été sexuellement fantastique, nous nous sommes vus tous les soirs avec Richard, et nous avons partagé de nombreux moments très intimes. J'ai longuement hésité à le laisser me pénétrer, je savais que j'allais avoir mal, et pour moi le plaisir ne pouvait pas être lié à la douleur. Pourtant un soir d'août, et sentant la fin de mon stage arriver, je lui ai demandé, il fut surpris et me mis très à l'aise. On en avait parlé à plusieurs reprises mais là il pris le temps de bien m'expliquer, de me mettre en confiance, bien que j'avais déjà entière confiance en lui qui était si tendre, si câlin, si prévenant avec moi.

Nous étions en pleins préliminaires, je n'avais pas encore osé aller plus loin, je me mis à califourchon sur lui et je frottais mon cul sur son sexe, il bandait comme un fou, depuis le temps qu'il attendait ça, il était heureux mais pas que pour lui , je savais qu'il voulait aussi me faire découvrir les plaisirs de la sodomie et il jubilait d'être le premier, d'être mon initiateur. Il me dit qu'on ne pouvait pas faire ça comme ça, directement, je ne savais pas trop quoi faire, je l'ai laissé me diriger, me montrer, me monter, m'enculer. Il me fit changer de position, je me retrouvais à quatre pattes, je trouvais que ça faisait salope, je lui offrait mes fesses, il était derrière moi, me tripotait l'anus, essayait d'enfoncer un doigt puis deux puis.... en moi, j'avais déjà mal, je gémissais mais pas de plaisir, je commençais vraiment par me dire que je n'irais pas jusqu'au bout, il le sentait, l'avait compris, jusqu'au moment où sa langue vint lécher ma rondelle, sa langue fouillait mon cul, oh c'était bon, je commençais à me dire que finalement j'irais jusqu'au bout.

Richard était très excité, moi aussi, il s'affairait sur mon cul, je sublimais ce moment, il sublimait mon derrière! Au bout d'une bonne demi heure, il me dit : "voila tu es prêt mon chéri". Je pouvais sentir sa bite appuyer sur mon petit trou, j'étais tétanisé, il me susurrait des mots rassurant à l'oreille, j'étais en confiance, je me suis ouvert à lui. Il me pénétra sans gel, sans capote aussi (pas bien). Je souffrais, je sentais ce pieu s'enfoncer au plus profond de mes entrailles, je criais la douleur de mon plaisir, je le suppliais d'arrêter, ce qu'il fit mais resta en moi, ne se retira pas. Je m'habituais petit à petit à ce mal, à ce bien qui me déchirait. Me voyant de plus en plus à l'aise il entama un va et vient, à petits coups de reins je sentais son pénis pilonner mon cul, j'y prenais du plaisir, je me branlais en même temps, c'est vrai que c'était bien, je n'avais plus peur, je le laissais faire, je le laissais prendre ma virginité.

Nos deux corps s'imbriquaient l'un dans l'autre, ses 18 centimètres ne m'impressionnaient plus, je les accueillais avec envie, avec détermination, celle de le faire jouir en moi, ce qu'il ne tarda pas à faire, je sentis qu'il allait venir et qu'il ne voudrait pas le faire à l'intérieur de mon être, mais je me collais à lui, l'obligeant à rester en moi, à faire jaillir sa semence au plus profond de mon cul. Je le sentis tressaillir puis gémir, ça y est il avait jouis, j'étais déçu je n'avais pas sentis le flot de sperme chaud gicler en moi. Mais j'étais heureux, lui aussi c'était le principal. Il se retira et me retourna sur ce lit décidément plus très propre et me suça juste quelques secondes avant que je jouisse à mon tour, mais dans sa bouche. Il m'avait enculer, jouis en moi mais j'avais en échange comme récompense, celle qu'il se délecte de mon foutre.

En quelques semaines, je m'étais découvert homosexuel, je m'étais trouvé une passion pour la fellation, la sodomie, et j'aimais ça!

27 février 2005

celui qui ne l'est plus

On était bien, nos deux torses l'un contre l'autre, je sentais la chaleur qui émanait de lui, une odeur de cigarette flottait dans l'air, oui , Richard fumait, pas moi. Nos vêtements sentaient la fumée, puaient la clope de discothèque, les fumigènes et la crasse des tabourets en tissus bordeaux du bar. Mais je m'en fichais, j'avais mon homme entre les bras. On continuait à se déshabiller, ça devait de plus en plus excitant pour moi, quand j'ai senti ses doigts sur les boutons de mon jean et qu'il les faisait sauter un à un, je me disais, mon dieu mais il va voir mon sexe, il va le toucher et bien plus même! Je me retrouvais le pantalon sur les chevilles, je décidais de l'enlever complètement. Richard me laissait faire, me regardait, contemplait mon slip prêt à se déchirer sous la pression qu'exerçait mon sexe, je n'en pouvais plus! Une fois débarrassé de mes chaussures, de mes chaussettes et de mon fut, je décidais de m'attaquer à la tenue de mon homme.

Les mains tremblotantes et hésitantes je declipsais chaque bouton de son jean, mais la surprise fut plus rapide que prévu, vu que Richard ne portait pas de sous vêtement! Sa bite surgit vers moi telle une épée et frappa contre mes cuisses! Ça y est c'était parti, je ne pouvais plus reculer, je n'osais encore pas toucher à ce bout de chair gorgé de plaisir, j'évitais tous mouvements brusques, je me suis baissé pour lui enlever son pantalon. Il avait déjà balancer ses baskets dans un coin de la chambre. Il était nu devant moi, je ne voyais que sa queue, elle m'impressionnait, je n'en avais jamais vu de ci prés, à part la mienne biensur! Mais là je ne pensais pas à la branlette, là c'était à deux qu'allait se jouer la partie! Je me suis relevé, il se frottait contre moi, je sentais chaque partie de son corps, j'aimais ça, il se baissa à son tour et me mordais la bite au travers de mon slip, je le laissais faire sans broncher, il eu vite fait de la dégager de ce morceau de tissus complètement déformé et de l'avaler, de me sucer. Je le regardais faire, j'y croyais à peine, je n'arrivais pas à réaliser que c'était mon sexe qui était dans sa bouche, mais c'était bien le mien et je sentais sa langue me lécher, je sentais ses lèvres glissées, je sentais ma bite butter au fond de sa gorge, cela me procurait une sensation de bien être, une formidable impression de pouvoir devant cet homme à genou devant moi, léchant les parties les plus intimes de mon corps.

Je me disais que ça allait bientôt être à moi de faire mon entrée, de faire mon show, de lui prouver que c'était peut être lui le premier mais que je me débrouillais bien! Il se remis debout au bout de quelques minutes, j'aurais aimé que ça dure une éternité! Il me bascula sur le lit, se coucha a coté de moi, d'un regard un peu vicieux essayait de capter mon attention et ensuite regardait sa queue déjà mouillée par l'excitation, j'ai tout de suite compris ce qu'il fallait que je fasse, je me suis redressé sur le lit et penché au dessus de son bas ventre, j'ai pris son sexe entre mes doigts, ça me faisait drôle, puis en fermant les yeux je me suis mis à lécher tout d'abord le gland, je lapais par la même occasion ses sécrétions, ça n'avait guère de goût, je m'en fichait en fait, puis je l'ai sucé, j'ai tout de suite adoré cette sensation bizarre, je pensais que c'était sale et peu hygiénique, mais là on passe à milles lieues de tous ces préjugés, on s'en fout de tout ça, c'est si bon! Il avait l'air d'apprécier, je pouvais l'entendre gémir doucement pendant que je m'affairais sur son membre raide à la pilosité moyenne, il devait se tondre c'est sure. Je n'arrivais plus à me décrocher de son ventre, j'aimais sucer, et apparemment je me débrouillais bien, encore un truc d'acquis!

Richard me tapotait le bras et me fit signe d'arrêter, je ne comprenais pas pourquoi, j'en voulais encore, je voulais faire plaisir, autant à lui qu'à moi! J'exécutais ses désirs, ils voulait sûrement recommencer avec moi, et oui j'avais bien compris, nous nous sommes embrassés quelques minutes, nos langues s'entremêlaient, on s'embrassait à gorge déployée, on fouillait la moindre partie de nos bouche dans un arrière goût de sexe! Il recommença à me sucer, en même temps il me massait les couilles avec ces doigts virils, je sentais parfois qu'il s'égarait dans mon entrejambes, et essayait de me titiller l'anus. Il n'y allait pas de main morte avec un garçon dont s'était la première fois, il s'acharnait sur mon sexe, je pouvais voir de la salive couler sur son menton. Je sentais que j'allais jouir, je lui dis, aussitôt il arrêta, il ne voulait pas s'en arrêter là, jouir si vite et s'en retourner dans sa chambre sans en avoir eu plus. Moi non plus je ne voulais pas que ça s'arrête, c'était si bon!

Pendant de nombreuses minutes nous nous sommes caressés, enlacés, embrassés, pour calmer un peu les ardeurs de chacun. Puis c'est reparti de plus belle, Richard changeait de position, on s'est retrouvé dans la position du 69, là je paniquais, j'allais le sucer, lui allait me sucer, on se branlait, se caressait,  je ne pourrais pas tenir bien longtemps, c'était si excitant, si prenant, nous étions tous deux passionnés par ce que l'on faisait, il suçait bien, j'essayais de l'imiter, de lui procurer le plaisir qu'il me donnait, j'y arrivais très bien, j'avais néanmoins du mal à contenir ma jouissance qui était imminente, je lui dis que  j'allais jouir, il continuait, j'ai encore vite compris ce qu'il voulait. Mais j'avais peur du regard de cet homme qui allait être le premier à voir jaillir ma semence, la sécrétion tant attendu, un concentré de moi même, la chose la plus intime, celle qu'on ne veut pas montrer.

Puis c'est arrivé, je me suis laissé aller, il senti la chose venir et par instinct s'était arrêté de me sucer, il me masturbait toujours, et dans un état de bien être absolu j'ai jouis. Les saccades de sperme éclaboussaient son visage mate, j'explosais de bonheur dans un doux gémissement, c'était génial! Dans les secondes qui ont suivi il me prévient et jouit à son tour. Son jet de sperme abondant me coulait sur la joue et dans le coup pour finir sur le drap blanc déjà souillé par la transpiration de nos deux corps mêlés. Je l'avais fais, j'avais partagé mon premier moment intime avec un homme. C'était peut être pas grand chose mais pour moi c'était déjà énorme, même si nous nous sommes juste sucés et que je n'avais pas encore découvert les sensations de la sodomie. Je savais que de toutes façons ça serait pour bientôt et que c'est Richard l'homme qui aurait la primeur de me pénétrer. C'était ma première fois, et je ne l'étais pratiquement plus, puceau.

26 février 2005

celui qui s'abandonne

Richard n'était pas plus rassuré que moi, il était majeur, 28 ans, j'en avais 16 et en plus il était mon supérieur hiérarchique à l'hôtel. Il devait se poser plein de questions, il devait avoir peur des problèmes qui pouvaient découler de cette relation charnelle qui débutait entre un homme et un garçon encore vierge et pur. A 28 ans on pense déjà aux problèmes de pédophilie, on imagine déjà les parents du petit ouvrir la porte dans un tourbillon de cris, d'insultes, et on se voit devant le juge entrain d'expliquer qu'on ne voulait donner que du bonheur, du plaisir à ce petit homme qui en avait tant besoin et qui s'offrait à lui sans retenue ni aucune contrainte.

Heureusement la porte resta fermée ce soir d'été 1990, et personne n'est venu interrompre ce moment unique, ce moment magique! J'étais mal à l'aise entre ses bras, je me rendais compte qu'il était un homme et que la normalité aurait été que je serre entre mes bras une frêle et douce demoiselle. Mes pensées s'égaraient dans un tourment de culpabilité. Vite je redescendu sur terre lorsque je sentis les doigts de Richard glisser le long de ma colonne vertébrale en dessous de mon tee shirt, il savait que ça allait me faire frissonner, en plus je suis chatouilleux, j'esquisse un sourire qui voulait en dire long. Ses mains agrippèrent le bas de mon polo, il me l'enleva doucement, j'étais surpris mais heureux! J'en fis de même avec lui, je déboutonnais sa chemise noire, je découvrais ce torse musclé et légèrement poilu, j'admirais ses pectoraux si bien dessinés et ses abdos je n'en parlerais même pas pour l'instant. J'y croyais à peine, j'étais en pleins préliminaires, j'allais faire l'amour avec un homme, un très bel homme, mon premier!

Nous étions toujours face à face dans cette vieille chambre, j'aurais aimé un décor plus exotique mais bon, je me contenterais de ce vieil hôtel dans les Vosges, de cette ambiance lourde et moite d'un soir orageux où le ciel crache la chaleur accumulée d'une journée limite caniculaire. Je nous voyais à demis nus dans le miroir de l'armoire, je pouvais voir nos deux corps si différents s'entrelacer, lui parfait éphèbe, moi grand gringalet, je souriais intérieurement, j'étais content de lui avoir plu, j'étais content qu'il ait envie de moi. Je lui dis à l'oreille que c'était ma première fois, il sourit et me susurra tout bas : "je sais, t'inquiètes pas". Dans le fond ça me rassurait mais je me demandais qu'elles étaient ses motivations, si je lui plaisais réellement ou s'il voulait juste se taper un petit puceau qui ne demandait que ça! Je me tourmentais pour rien, j'avais peur en fait, peur de ne pas assurer, peur de ne pas savoir quoi faire, quoi lui faire.

Richard m'embrassait goulûment, je lui offrait ma bouche sans réticence, ça ne me faisait pas peur, ça s'était déjà acquis! Je caressais le haut de son corps et je m'attardais sur ses tétons, comme j'avais vu faire dans les films. Il pointait, je l'excitais, je me sentais fort, je me sentais fier, je voulais qu'il se rappelle autant que moi de cette soirée! Il commença a me titiller aussi les tétons, il me les léchait, me les mordillait, j'avais la tête qui tournait encore un peu de part la tequila précédemment ingurgitée, l'alcool déshinnibe il parait! En fait c'est vrai! J'eus un déclic de sentir tant d'excitation, tant de plaisir et d'envie, je me laissais aller, je laissais mes mains, ma bouche, mon corps au bon vouloir de Richard, je voulais qu'il m'éduque, qu'il m'apprenne à faire l'amour comme lui, comme un homme de 28 ans.

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